dimanche 2 décembre 2012

Maudit magasinage des Fêtes

En vieillissant, je me rend compte que le magasinage, ça me pu au nez. Osti que je haïs ça! En plus dans la période des Fêtes, alors que c'est un véritable rassemblement d'imbéciles heureux qui se donnent tous rendez-vous au même maudit endroit que moi, au même moment que moi, ça me fait encore plus suer!

Je ne vais pas m'auto-proclamer agoraphobe mais il reste néanmoins que pour moi, les foules sont synonyme de grosse sueur odorante qui se colle sur moi parce qu'il y a trop de monde suintant autour de moi. DÉGUEULASSE.

Me voilà donc qui décide d'attaquer, en plein début pm (ALLO L'IDÉE! C'est comme l'heure de pointe du magasinage du dimanche!) le DOLLORAMA. Le concept premier d'un Dollorama consiste à mettre le plus de stock au pouce carré. Dans le fond, ils tentent de mettre l'équivalent de deux magasins dans un seul pour rentabiliser leur vente de cossin à une piastre. Quand y'a juste toé pis la caissière pas d'dents dans la place, t'a à peine assez d'air pour ne pas t'étouffer. Quand tu y vas la journée que le monde vient de réaliser qu'ils sont début décembre pis que ça serait le temps de mettre des maudites décos cheaps pour "sentir l'ambiance des fêtes", ben y te reste juste assez d'air pour vouloir étouffer tout le monde.

Les allées sont aussi larges que mon trou d'cul (j'peux vous assurer qu'il est tout petit!) pis les madames sont toutes là avec leur criss de gros manteau d'poil alors qu'il fait six degrés dehors pis qui pleut.

Pis on s'entends-tu pour dire  que le Dollorama le dimanche, c'est THE sortie sociale du club de l'âge d'or? Dans le genre, on s'extasie devant un porte bougie à 1 piastre en sous groupe de 4 (incluant panier et marchette) pis qu'on se jase de ça en plein milieu de l'allée qui est trop p'tite pour avoir un milieu justement, c'est justement LA CHOSE À NE PAS FAIRE quand je suis dans la place.

Pis tu arrives à la caisse...

On s'entends tu pour dire que le monde qui travaille au Dollorama NE SONT PAS DES GENS HEUREUX? C'est plate à dire mais criss, y'a pas de fierté à être "gérant" du Dollorama. Tu arrives à la caisse pis c'est à peine si la fille se cacher sous son chapeau de Noel pour être sûre que personne ne la reconnait. Et elle te parle mais tu n'es pas sûre de comprendre parce que soit qu'elle a trop de dents dans la gueule pis que c'est agrémenté de broche à grandeur ou bedon, elle ne les as pas toute pis elle est obligée de les replacer quand elle te parle.

Bref.

Je finis par sortir de là.

Deuxième défi mental: WALMART.

Je pense que c'est LE PIRE endroit de la planète à fréquenter avant la période des Fêtes... Peu importe le jour ou l'heure, y'a plus de traffic dans le magasin que sur Décarie le lundi matin.

Pis comme dans le traffic, ben les gens sont seuls au monde derrière leur super bolide à 4 roues bleu royal. Pis c'est drette à ce moment là que Walmart décide que c'est la SUPER période pour rajouter un paquet de palette de stock en PLEIN MILIEU des maudites allées.

Osti.

S'tait à peu près le seul endroit au monde ou deux paniers pouvaient se croiser sans provoquer un carambolage. Criss! Faut me gâcher ça avant les fêtes.

Pis l'gros cave se plante là pour checker un calendrier de p'tits minous (si tu donnes ça à ta femme té cheap en osti!), le panier placé en belle diagonale dans l'allée pis, pour faire sûr que toi tu passes pas, ben y s'est organiser pour souffrir d'obésité morbide.

Pis toé tu es planté là. Parce que de l'autre côté, y'a genre la maman avec son comité d'adoption internationale qui occupe les 24 pieds carrés d'espace.

Pis le monsieux ben lui, y bouge pas. Parce que sont beaux en mautadit les p'tits minous du calendrier 2013.

R'garde moi ben l'gros tas! Si t'as envie de r'garder le p'tit criss de chat de la page de janvier, j't'assure que c'est drette le temps pour toé d'bouger parce que tu ne survivra pas au premier janvier.

Pis là, l'bonhomme, ben il allume. "Oh! S'cusez". me dit-il en daignant bouger un peu son panier. "J'vous avait pas vu."

Là le clown, m'a t'expliquer quelque chose. Tu ne m'as peut-être pas vu moé, mais si tu t'étais pas rendu compte que tu étais TOUTE SAUF TOUT SEUL dans la place, c'est qu'il te reste bien juste une cellule pour respirer pis une pour pas te pisser d'sus, calvince!

Pis moi, pas plus brillante, j'ai la folle idée de vouloir aller dans le rayon des jouets.

J'devais être d'humeur suicidaire.

Pis ce qui est magique, c'est que je ne suis pas la seule à souffrir du même mal. J'la vois dans le regard des autres cette rage qui se consume à l'intérieur.

Pis c'est là que je tombe sur ELLE.

Ça c'est celle qui réalise qu'elle ne voit pas de proche. Fake elle se plante devant le rayon des jouets à 3 pieds, en plein milieu de l'allée. Juste assez loin pour voir, mais juste assez proche pour pas passer devant elle sans être obligée d' escalader les tablettes. Parce qu'elle souffre de paranoïa pis qu'elle craint que quelqu'un pige dans son panier une de ses trouvailles, elle le flanque tout juste derrière elle et elle laisse à peine un pouce entre son derrière pis le panier.

Pis ce qui est magique, c'est qu'elle PENSE dans sa tête.

À quoi qu'elle pense? J'en ai pas une cristie d'idée.

Mais elle PENSE.

Elle est figée là. Pis elle regarde les bébelles. Pis elle PENSE.

Pis moé je pense: M'a la tuer la criss.

"S'cusez." lui dis-je, alors que c'était précédé d'un petit raclement de la gorge.

Et là, elle se détourne pour me faire face et... oh la vache, me fait un regard rempli de dédain parce que OUI! Moi, j'ai OSÉ la déranger dans ses pensées!

Pis je suis là à me cramper un sourire dans la face, un espèce de rictus un peu difforme qui veut se donner l'air d'un sourire poli parce que OUI! J'ai quand même été bien élévée.

Pis c'est là que je devrais vous parler du supplice de la caisse mais MOI, je passe au rayon de l'électronique. Ça va plus vite. Pis quand la madame te dit: "C'est pas plus de 10 articles." pis que j'en ai 14, je fais la nunuche, lui indique que ce n'était pas indiqué nul part et je me confonds en plates excuses pas trop sincères.

Awaye. Dis-moé combien j'te dois que je sacre mon camps.

SUPPLICE FINAL: COSTCO

Y'a toujours bien juste le lundi matin que y'a pas de monde au Costco.

Pis pour faire exprès, ben c'est pas un panier que tu as dans les mains, c'est un 53 pieds, sti!

Pis y'en a qui oublient qu'ils conduisent une Cadillac pis s'imaginent encore avec leur p'tits paniers bâtards du magasin de la piastre.

Pis Costco sont intelligents! Y'ont faites des allées assez large pour passer 5 de large.

Mais y'en a qui sont soûl à temps plein pis qui ne sont pas foutu de rester en ligne droite.

Pis j'ai mon père, super poli, qui laisse passer tout ce beau monde là. J'vois pas comment il fait pour rester zen de même.

J'pense que la seule chose qui pourrait le rendre aussi dangereux que je le suis à ce moment précis, serait que quelqu'un lui fasse un fuck you.

Mais le monde n'en font pas parce qu'ils ne peuvent pas se sauver assez vite.

Pis mon père prend un micro après un speaker et laisse sous entendre qu'il pourrait se mettre à chanter pour faire vider le magasin.

L'idée est pas bête.

Quand je vais arriver aux caisses, tu sautes sur le micro pis tu cries: Y'A UNE BOMBE DANS LE MAGASIN!

J'vais pouvoir passer plus vite.

Le problème, c'est que y'avait pas personne d'assez gamme pour caller la shot. Fake j'ai dû attendre.

Quand j'étais ado, je trouvais ma mère très impatiente dans les magasins. Elle a le don de vous sortir un "S'cusez" sur le ton "Tasse toé ma criss de grosse tabarnak parce que j'te défonce la face à coup d'masse" pis à la limite, elle fonce dans l'tas, sans même avoir un équipement de footballeur.

Y'a du génétique là dedans. Mais moi, c'est pas "s'cusez" que j'utilise le plus... J'ai plutôt un espèce de sourire à la "Joker" dans Batman qui vous dit: "R'garde ben mes dents. Si tu t'tasse pas, j'te mords au sang pis j'te décapite juste avec ma bouche. "

J'ai presque fini mes cadeaux.

Ceux qui me reste, je vais les commander sur Internet.

Le pire qui pourra arriver, c'est que je sacre après ma connexion.

4 commentaires:

Unknown a dit...

Je me retrouve dans ce que tu dis, c'est fou :')

Heureusement que je suis pas à Montréal pendant les fêtes, pas besoin d'acheter de cadeau :D

Je vais au Costco toutes les semaines ( ma mère et moi on se partage une épicerie) et le seul moment qu'on a de libre tous les deux, c'est... le samedi PM! L'ENFER!

chatonetmaitre.blogspot.ca
Chaton&Maître.

Anonyme a dit...

Bonjour!!

J'ai lu le billet... je me suis reconnue, mais tellement reconnue que si j'avais un talent d'écriture, c'est exactement ce que j'aurais écrit... j'ai alors lu le reste du blogue, je l'ai dévoré... même sur mon cellulaire, même au boulot, aux toilettes... j'adore!! je reconnais mon fils à travers le vôtre, à croire que les anecdotes sont intemporelles!! continuez d'écrire vos anecdotes, elles sont savoureuses!!

Anonyme a dit...

cé tellement plein de

préjuges ce billet,comme si les employes des Dollarama et Walmart sont tous édentés ou imbéciles.p-etre si les personnes imbues d'eux meme arretaient de les regarder avec mépris et de haut,elles auraient de la fierté dans leur travail.S'occuper de personnes qui se croient meilleures qu'eux parce qu'ils ecrivent leurs frustrations sur un blogue et qui visiblement ont une job de bureau ou pire envoie leur conjoint travailler ,n'ont jamais eu a servir des gens de leur trempe.si ces endroit là te font chier,personne te force a y aller.continue donc a frequenter tes p:tits magasins snobs du plateau,d'aller acheter tes produits equitables direct chez le producteur pis prends le temps de te regarder un bon coup dans le miroir,parce toi té laide en dedans

Anonyme a dit...

Tu devrais faire de l'humour :) C'est exagéré, mais c'est ça qui fait que c'est divertissant! Et c'est tellement facile de s'y retrouver car on a pas mal tous déjà eu ce genre d'expérience.