CLSC et cie

Ce matin, direction très tôt pour le CLSC. Première arrivée. Une vingtaine de minutes plus tard, une dame ( que je vais surnommer la grosse torche ) arrive et met sa carte sur le comptoire. Les gens arrivent peu de temps après et s'assoient, attendant que la secrétaire arrive et prenne les cartes.

Une dame demande à la grosse torche si elle était la première, ce à quoi elle lui répond: "Oui."

Moi: "Pardon madame. J'étais arrivée avant vous. J'y étais d'ailleurs à 7hrs20." ( Le CLSC commençait à 8hrs30)

Grosse torche: "Ben vous n'avez pas mis votre carte sur le comptoire fake vous passer après."

Moi: "Je n'étais pas au courant de cette habitude madame." Je me lève et je mets ma carte comme étant la première.

Grosse torche se lève et remet sa carte sur le dessus. J'ai pas l'habitude des guéguerre de ce genre mais depuis les derniers jours, j'ai assez peu dormie et je suis facilement irritable. Je prend mon air un peu hautain et je formule ma phrase de façon à ce que le choix de mes mots font en sorte qu'elle ne soit pas en mesure de décoder ce que je dis.

Moi: "Madame. Je vais remettre la carte de mon fils comme étant la première puisque j'y suis arrivée bien avant vous et que je considère qu'il est de mon droit de passer en premier. J'apprécierais de votre part que vous reconsidériez ma position."

Je sais. C'est juste UNE place. Mais criss, c'est la mienne pis osti, depuis 4hrs ce matin que j'attends le moment de quitter la maison pour me diriger vers le CLSC fake qu'elle ne vienne surtout pas me faire chier.

Un peu plus tard, l'infirmière m'appelle. La place est pleine. Je dépose sur ma chaise mon sac à couches ainsi que ma tasse de café. Je n'en ai que pour quelques minutes.

Je reviens. Un monsieur ( que je vais surnommer Gros tas de marde )dans la quarantaine est assis à ma place. Visiblement, il ne lui manque pas une jambe, il n'est pas sur le point de tomber sans connaissance et il ne doit pas souffrir particulièrement parce qu'il rigole avec un autre homme plus loin.

Gros, très gros, respire de ma part. Dans mes bras il y a p'tit Lou qui est particulièrement pesant parce qu'un "corps mort", ça ne se tient pas, sur mon autre épaule est déposée ma saccoche et je tiens de ma dernière main de libre le jus de fiston.

Moi: "Pardon. Je crois pourtant y avoir laissé mes effets personnels sur cette chaise."

Gros tas de marde: "Bah, vous étiez partie."

Ça a été plus fort que moi, j'ai lâché un :"Ah ben là, tabarnak."

Je ne sais pas si dans ma face y'a quelque chose qui a changé mais le monsieur s'est levé et s'est éloigné de moi, comme s'il avait peur que tout à coup je disjoncte et que je lui fasse bouffer l'ostie de chaise par le cul.

Je me suis assise sur ma chaise. J'ai essuyée la bave qui coulait dans mon cou. ( pas la mienne, celle de fiston!) J'ai attendue que le doc appelle.

Résultat du doc: "Ça semble être un gros virus."

Fiston est toujours fiévreux...