dimanche 30 septembre 2007

syndicat prise 2

La prof en question est revenu à la charge concernant sa position syndicale. Je comprends lorsqu'il dit que si nous commençons à déborder de notre tâche, à faire plus que nous ne pouvons le faire, à sacrifier nos périodes de dîner pour poursuivre notre travail, à en amener chez nous pour pouvoir y arriver, le "patronat" prendra pour acquis que les ressources sont largement suffisantes. Ça serait un peu comme dire à une infirmière qu'elle a maintenant certains droits des médecins ( prescrire un médicament, poser un diagnostic) sans la payer plus cher et en se disant qu'on ne se forcera pas le cul à se trouver des médecins puisque les infirmières coûtent moins chères et feront "la job".

Je comprends vraiment sa position et je suis la première à dire que les ressources sont insuffisantes. Pas normal qu'une éducatrice comme fois prenne des élèves et fait de l'orthopédagogie. Pas normal qu'un prof rencontre un parent et son enfant et agit comme un travailleur sociaux... PAs normal que sur mon heure de dîner à laquelle j'ai "syndicalement" droit, j'en prend 10 et le reste, je retourne au travail...On "patch" du mieux qu'on peut.

Mais je lui ai dit que ce n'était pas de la faute de la petite puce si les ressources étaient insuffisantes et que la pénaliser ne règlerait pas le problème. Je ne peux pas dire à un ado qui est en pleine crise d'anxiété : "Reviens après mon dîner, on verra ça." Privé ces jeunes de mon écoute, de mon aide et de mon expertise, ne fera pas en sorte que la partie patronale verra que ça tourne un peu croche dans le milieu scolaire ( et un peu partout ailleurs).

Je lui ai dit que je faisais aussi la part de ceux qui se pognent royalement le cul mais qui sont aussi protégés par le syndicat... (dans les dents!!!) Parce que on ne peut pas le nier, il y a de bon employés, motivés et impliqués mais il y en a aussi beaucoup qui sont des plaies...

9 commentaires:

Valou a dit...

C'est vrai que c'est un couteau à double tranchant, surtout dans des domaines aussi affecté que la santé et l'éducation. Parce que si on se fie aux gouvernements, tout va bien dans ces deux domaines. Reality check anyone ?

Disons que vous avez tous les deux raison ...

Que vas-tu faire ?

Mercredie a dit...

@Machavalou: Je suis prête à assumer un grief si vraiment le prof est sérieux dans sa menace... Je ne crois pas qu'en pénalisant la petite, ça va changer beaucoup de choses dans notre quotidien, ce n'est pas elle le problème dans le fond!

Anonyme a dit...

J'avoue que je me suis laissé emporter dans ton dernier billet, mais je déteste les syndicats pour la simple et bonne raison qu'à toute les places ou j'ai travailler et qu'il y en avait un, la relation employeur-employés était mauvaise, contrairement aux place non syndiqués avec qui les relations employeurs-employés étaient au beau fixe.

C'est normal que tu veuilles aider cet enfant, tu as les connaissances requise pour l'aider(après tout, ce n'est que des maths de 4eme année), et ça te fais plaisir. J'aurais probablement aider cet enfant moi aussi. Après tout, tu n'as pas enseigner à toute une classe pendant ton heure de diner.

n tout cas, j'espère que le prof qui veut faire un grief va se rendre compte que c'est stupide son affaire et qu'il va laisser faire. Et que tu n'auras pas à arrêter d'aider pour qu'il laisse faire le grief. Essayez d'expliquer la bureaucratie à un enfant...

Chantal a dit...

Tu as tellement raison, le système scolaire au Québec est pas super génial.

Je ne sais pas pour les autres régions, mais même en Ontario c'est pas super.

J'approuve et supporte ton point de vue. Si on ne les aide pas qui va le faire ?

Anonyme a dit...

C'est vrai, vous aviez raison tous les deux mais évidemment, c'est l'enfant qui doit primer. Au lieu de te pomper l'énergie, il devrait rendre ça constructif et chercher une solution.

Folly a dit...

Je me risque sans connaître toute l'histoire. Est-ce une personne plus âgée que toi? Il y a des chocs générationnels dans les milieux syndicaux et de travail.

Aussi, il manque de ressources, mais il y a bcp de burnout au travail. Bref, le manque de ressources doit être revu et non d'attribuer uniquement au renouvellement des conventions collectives...

Dame Galadriel a dit...

Mauvais exemple les nurses parce qu'il y en a maintenant qui sont formés pour prescrire certains médicaments dans certains domaines...mais bon, on a compris l'exemple ;)

De toute façon, tout le monde connaît la situation dans les domaines de la santé et de l'éducation, pourtant le gouvernement n'en fait pas plus...

Un enfant, un patient...on les fait payer ou on se scrape la santé? Difficile pour ma part,de regarder mon patient et de lui dire: "désolé mais je m'en vais en pause, vous avez mal? Ben ça ira quand je serai revenu ou que ma compagne remplaçante trouve du temps."

Finalement, on a pas fini de se faire manger la laine sur le dos...

Mynaï a dit...

Quel dilemme... je comprends le point de l'enseignant en question et en même temps je penche tout à fait en ta faveur. C'est impensable de laisser pâtir les enfants à cause de ce que «la partie patronale» pourrait déduire d'un surplus d'effort. Les ressources sont manquantes, mais avec des gens passionnés comme toi,au moins on sauve les meubles un peu. Et éventuellement si vos effort pouvaient être reconnus à leur juste valeur ce serait le meilleur des mondes!
En attendant fait juste attention de bien établir tes limites personnelles.;)

Le professeur masqué a dit...

Je comprends que vous vouliez aider une élève qui a de la difficulté. Devant les besoins d'un jeune, il est difficile de rester insensible. Il m'arrive souvent d'en faire plus que ma tâche ne le demande. Sauf que...

Je comprends aussi que cet enseignant se sente menacé et estime que votre comportement peut également être nuisible.

De même, je déteste parler de description de tâche, mais il faut aussi faire attention à vous. Un concierge qui joue au psychologue peut faire de graves dommages et se mettre dans des situations ou il pourrait être blâmé. Ici, l'histoire n'a pas la même gravité. Sauf que... Les bonnes intentions peuvent parfois se retourner contre nous et pas parce qu'un grief nous pend au bout du nez.

En acceptant de prendre à même votre temps pour aider cette jeune et en ne faisant pas de démarche pour signaler à votre direction l'insuffisance des ressources offertes aux élèves en difficulté, vous nuisez à ceux-ci et à ceux qui vont les suivre et à vos collègues. La direction comptera toujours sur un bon coeur pour s'épuiser et quand il n'y en aura plus, ce sont les jeunes qui en pâtiront.

Et de grâce: laissez les syndicats hors de ce débat. Au départ, ce sont les ressources consacrées à ces enfants, le problème! Que font les CS, le MELS? Et à part les syndicats justement, je ne vois pas beaucoup de parents soulever le manque de ressource en éducation.

De plus, les syndicats n'ont pas fait que de mauvaises choses dans notre société, que je sache. Ils ont oeuvré à l'égalité des sexes, à interdire le travail des enfants, à la création de la Commission de la santé et de la sécurité au travail dont bénéficient tous les travailleurs. À cet égard, il est révélateur que, dans bien des pays d'Amérique latine et d'Asie, certains travailleurs rêvent d'un syndicat