samedi 28 juillet 2007

La question qui tue

Je trouve très difficile de répondre à la question suivant: "As-tu hâte de retourner travailler?"

Oui et non...

Mon travail consiste à rééduquer et outiller les enfants des autres. J'éprouve un certain malaise à le faire pour les autres alors que mon fils sera sous la charge d'une personne compétente ( I hope!!!!!!!!) qui l'éduquera et qui l'outillera ( du moins, en partie).

Je trouve que le temps que je passe avec mon fils est du temps de qualité, qui crée de beaux liens et qui sont privilégiés. J'ai peur de manquer de temps par la suite.

Par contre, je dois avouer que ce n'est pas en faisant " tape tape tape, pique, pique, pique," que mon cerveau est stimulé. J'ai hâte de relever de nouveaux défis professionnels, de repousser mes limites et de voir à nouveau des changements positifs chez des enfants. J'ai hâte de discuter avec des adultes et pas nécessairement juste de nos enfants. J'aime mon fils plus que tout au monde et j'aime parler de lui. Mais j'aime aussi avoir d'autres sujets de conversation!

J'ai peur de me retrouver dans un tourbillon "rushant" avec bébélou... Je sais bien que je ne suis pas la seule et que les autres mamans ont survécues ( ou ont fait des burn-out mais j'aime mieux pas y penser...!!!)

En même temps, la garderie peut être une belle occasion d'apprentissage pour fiston. C'est un peu une micro-société. Il aura à apprendre à partager l'attention, les jouets, le temps... Il pourra se faire des amis, créer des liens, jouer avec des enfants qui ont les mêmes intérêts que lui...

J'ai beaucoup d'ambivalence en ce qui concerne mon retour au travail prochain. J'ai hâte et je n'ai pas hâte... Je sais que je pourrais prendre un congé sans solde mais à moins de vouloir vivre dans l'EXTRA simplicité "in"volontaire, nos finances ne nous le permettent pas vraiment. Et puis, j'ai vraiment hâte de retrouver mon poste d'éducatrice.

Le 6 août prochain, bébélou fera sa première intégration au CPE. Ma soeur y travaille et je sais qu'elle va aller y jeter des coups d'oeil régulièrement. Je ne suis pas inquiète... Mais je sais aussi qu'il y a de fortes chances que je reste dans le stationnement avec mon cellulaire, à être prête à intervenir au moindre pépin. ( nenon, je blague... Je vais me morfondre à la maison et pleurer toutes les larmes de mon corps.)

Est-ce que j'ai hâte de retourner au travail?

Oui et non...

3 commentaires:

Véro a dit...

Je te comprend tellement...

Unknown a dit...

Du point de vue d'un père (en tout cas le miens!), je sais que ce sont des gens compétents et que, en temps normal, mon enfant était entre bonne mains.

J'ai eu tellement de difficulté à m'intégrer au primaire alors je me disais que de se faire une base de social en CPE, à une ou deux journée semaines, ne lui ferait certainement pas de tors. Surtout que c'est lui qui l'avait demandé!

Je sais que même si je te dis de ne pas t'inquiéter, tu va t'inquiéter pareil (pareil pour ma femme) mais tu es p^roche de ton enfant et donc, tu le remarquera si quelque chose cloche.

Mercredie a dit...

La_femme_d'un_militaire: Je sais... je ne suis las la seule...

Benc: Pour avoir travaillé dans une classe de maternelle, je pouvais faire clairement la distinction entre les enfants qui venaient d'un CPE versus ceux qui avaient restés à la maison ou connus une autre forme de "garderie". Ceux qui venaient du CPE avaient beaucoup de facilités à intégrer la routine et à respecter les consignes générales de la classe. L'intégration au scolaire était grandement facilité.
Pour ce qui est de l'inquiétude, je dirais plutôt que c'est de "couper" le cordon qui sera difficile...